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arnaud montebourg - Page 2

  • "Une classe politique loin des Français"

    Dans une interview publiée cette semaine notamment dans Le Courrier français, Semeur hebdo, La Haute-Marne libérée et La Liberté de l'Yonne, Laurent Lesage m'interroge sur la rentrée politique des principaux partis.

    L'entretien a été réalisé avant la publication d'un livre révélant les fraude lors du vote en novembre dernier pour le premier secrétaire du PS et avant la polémique autour des propos douteux de Brice Hortefeux.

     

    Est ce que depuis l’université d’été de la Rochelle, le parti socialiste est désormais en ordre de bataille derrière Martine Aubry ?

    C’est effectivement la première fois depuis plusieurs années que l’université d’été de la Rochelle n’est pas dominée par les batailles de courant et les petites phrases. Depuis son élection assez controversée comme Premier secrétaire, Martine Aubry était apparue assez absente. Cette fois, elle a fait preuve d’autorité et a réussi à prendre de vitesse les « éléphants » du parti sur la question du cumul des mandats. Elle a satisfait une demande qui était exprimée par les courants les plus jeunes du parti socialiste, et notamment ceux qui incarnaient la rénovation comme Arnaud Montebourg et Vincent Peillon. De ce point de vue, le PS semble en meilleure santé. Pour autant, les problèmes de fond ne sont pas réglés d’autant, qu’ils ne sont pour l’heure pas encore mis sur la table.

    Martine Aubry a aussi accepté la demande d’Arnaud Montebourg d’organiser des primaires ouvertes largeMontebourg.jpgment à gauche.

    Elle a accepté des primaires « ouvertes ». Ce n’est pas nouveau, c’était écrit dans sa motion pour le congrès. Par ailleurs, on ignore comment tout cela peut être organisé. Surtout, la plupart des partenaires potentiels ont décliné l’invitation. Les Verts ont décliné l’invitation. Le parti communiste et le parti de gauche ont déclaré que cela ne les intéressait pas. Le Nouveau parti anticapitaliste d’Olivier Besancenot est dans une opposition très forte au parti socialiste, donc absolument pas concerné. On se dirige donc vers une primaire pour désigner le candidat socialiste, avec comme nouveauté, le fait qu’elle soit ouverte aux sympathisants socialistes et non plus aux seuls militants. Cela peut donc permettre à des millions de Français, s’ils s’y intéressent, de participer à ces primaires. C’est un pas en avant certes, mais on est encore très loin de la révolution annoncée par Arnaud Montebourg. D’autre part, cette question des primaires, est vraiment secondaire pour les français dans le contexte actuel…

    Le vrai problème du PS c’est l’absence d’un leader naturel mais aussi et surtout l’absence de projet…

    C’est certain. Si le PS passe son temps à régler ses problèmes de leadership, sans mettre la même énergie pour clarifier ce qu’il entend faire, il arrivera peut-être à trouver un bon candidat, mais avec un projet ultra-faible. Dès lors, la campagne se fera essentiellement sur « l’allure » du candidat et non pas sur le projet. Le PS va ainsi reproduire la campagne de 2007, au cours de laquelle, quelles que soient ses qualités et ses défauts, Ségolène Royal avait du mal à savoir où elle en était, puisque le projet socialiste n’avait pas clarifié les choses. Les mêmes causes vont produire les mêmes effets. Ainsi, il me semble que cette question des primaires n’est pas la priorité du moment. Par ailleurs, alors que la rentrée est difficile pour beaucoup de Français, le PS fait preuve de nombrilisme, en se focalisant sur le mode de désignation de son candidat dans deux ans.
    Peillon.jpg

    Depuis plusieurs semaines, une sorte d’alliance à trois semble se dessiner entre le PS, les Verts et le MoDem… Cet axe, mis sur orbite cet été par Vincent Peillon, peut-il avoir du sens ?

    On peut ajouter Robert Hue, qui incarne une tendance contestataire au sein du parti communiste, que Vincent Peillon a invité lors de son rassemblement estival. Visiblement, Vincent Peillon mise sur une stratégie de large rassemblement au premier ou au second tour de la prochaine présidentielle, mais c’est une alliance compliquée a mettre en œuvre.

    Est ce que cela peut profiter au MoDem de François Bayrou ?

    François Bayrou a trouvé une position médiane risquée, mais c’est probablement la seule possible en ce qui le concerne. Il ne peut pas aller sur une position de fermeture de toute discussion avec la gauche, sinon Sarkozy aurait déjà quasiment gagné la prochaine élection présidentielle. Il s’agit en fait d’obtenir un bon report au second tour de la présidentielle du modem vers la gauche ou de la gauche vers le modem. Par réalisme, il n’a ainsi pas fermé la porte à un rapprochement. Mais, dans le même temps, il ne souhaite en aucun cas refaire le « programme commun » de la gauche, puisque le MoDem ne se définit pas à gauche, mais au centre. François Bayrou a seulement proposé l’ouverture de discussions pour recentrer le débat sur le fond, sur l’économie, la protection sociale, les retraites, ou l’immigration, afin de voir quels sont les points de convergence et de divergence. Bien sûr, on sait d’avance qu’il y aura des divergences, mais l’intérêt de la démarche de François Bayrou, c’est qu’il remet les idées au centre des débats.

    Pendant ce temps, l’UMP séduit les écologistes avec la taxe carbone…

    Du point de vue de la stratégie, l’UMP se frotte les mains. Il y a une rupture sur cette question entre les écologistes qui sont favorables à la taxe carbone et le reste de la gauche, qui refuse la taxe dans sa formule actuelle. Sur le fond, c’est un peu plus compliqué. L’UMP était jusque-là le parti le moins sensible à la question écologique. On l’a vu dans la campagne présidentielle. Il a fallu que Nicolas Hulot fasse le forcing pour que Sarkozy s’intéresse à ces questions. A l’assemblée, au sein du groupe UMP, il y a aussi beaucoup de réticences. D’autant que de nombreuses questions sont en suspens. A quoi va servir la taxe carbone ? On attend encore les réponses.

    Duflot.jpgDepuis leur succès aux Européennes, les Verts sont toujours euphoriques…

    Ils étaient les champions de la cacophonie et de la division. Depuis les Européennes et le très bon score réalisé par Europe écologie, ils donnent presque des leçons de rassemblement. Pour autant, cette campagne leur a permis de franchir un palier : la prise de conscience écologique des Français est nettement plus élevée. Il n’y a pas que la faiblesse du parti socialiste qui explique le bon score des Verts.

    Cécile Duflot pour les Verts et Corinne Lepage pour le MoDem disent que la taxe carbone à 14 euros (1), ce n’est pas suffisant…

    Elles sont cohérentes. Elles disent que pour qu’il y ait des changements de comportements, il faut qu’il y ait une vraie taxation dissuasive. Il faudrait aussi pour que cette taxe ait un sens, qu’il y ait une vraie politique de transports en commun dans le pays. En période de difficultés économiques, ce n’est certes pas évident pour le pouvoir d’imposer une taxe qui va peser lourd dans le portefeuille des ménages. Mais sur le plan de la pédagogie, et si on veut vraiment aller au bout des objectifs écologiques que l’on brandit, il faut une taxe qui ne joue pas que sur quelques centimes…

    Qui a donc marqué des points pendant l’été?

    Je vais être assez radical : personne… Avec toutes ces universités d’été, la classe politique a montré une nouvelle fois combien elle est décrochée des préoccupations des Français. Les universités d’été ont permis de remettre en selle Martine Aubry ou à François Bayrou de sortir de son silence, mais n’ont rien apporté sur le fond. Les politiques sont davantage dominées par des logiques de communication et de jeux internes à leur parti, que par le souci de s’adresser aux Français. Quand le PS se prononce sur les primaires et le cumul des mandats, c’est peut-être d’une certaine manière, un succès pour Martine Aubry, mais c’est perçu avec un très grand détachement par la majorité des Français. Cela favorise la dépolitisation et profite à Nicolas Sarkozy, qui est dans une autre manière de faire de la politique. Il gouverne en fonction de l’opinion, au risque de se contredire. On l’a vu au moment de la crise, puisqu’il voulait un système à l’américaine avec les « subprimes » et il a fait marche arrière. Sarkozy accumule les effets d’annonce, sans proposer une vision très claire de la société. Il essaie de régler les problèmes les uns après les autres, ce qui fait que ses opposants l’attaquent sur sa communication. Pour l’instant, ils tombent dans son piège…

     

    Propos recueillis par Laurent Lesage

    (1) L'entretien a été réalisé avant la fixation à 17 euros par Nicolas Sarkozy du montant de la tonne carbone

  • Question primaire ou secondaire?

    Aubry La Rochelle.jpgPour une fois, les socialistes se sont plutôt bien tenus à la Rochelle. Il est vrai que les leaders n'étaient pas omnubilés par la préparation du congrès ou de la présidentielle – deux moments déclencheurs de passions voire d'hystérie dans la famille socialiste. Il y avait de toute façon une urgence : réparer les dégâts colossaux occasionnés dans l'opinion publique par le catastrophique congrès de Reims. Bien se tenir, montrer qu'on aime ses camarades – pour reprendre une expression ségoléniste – et taper en priorité sur la droite ont semblé être les leitmotiv de ce rendez-vous estival qui initialement devait servir à former les militants (si on se réfère au terme université).

    Martine Aubry a habilement calmé le jeu en se tournant vers les militants avides de rénovation. Deux angles ont été particulièrement privilégiés : le non-cumul des mandats et des « primaires ouvertes » pour la désignation du candidat à la présidentielle de 2012. Laissons de côté la première proposition qui devra être préciser : se limitera-t-on à la dimension (déjà essentielle) du mandat unique pour les parlementaires? Quid des patrons des intercommunalités pour l'instant épargnés par toute restriction au cumul des mandats? Y aura-t-il une limitation dans le temps de l'exercice des mandats? On verra dans les prochains jours, mais cette annonce est, de toute façon, à saluer.

    Passons à la question des primaires. Là, on est plus circonspect car cette proposition semble difficile à mettre en oeuvre et beaucoup moins prometteuse qu'il n'y parait. Les promoteurs de cette idée (Arnaud Montebourg, certains proches de Ségolène) s'appuient surprimaires US.jpg l'exemple italien et/ou américain pour appuyer leur proposition. Il n'aura échappé à personne que les contextes sont tout à fait différents. D'une part, parce que la gauche française est extrêmement divisée, voire émiettée, à la différence des Etats-Unis où le parti démocrate rassemble, dans un scénario de bipartisme, la gauche et le centre-gauche, et de l'Italie où un rassemblement politique s'était fait sur la base d'une opposition à Berlusconi (avec le faible succès que l'on connaît). D'autre part, parce que les cultures politiques du MoDem à NPA sont trop éloignées pour converger autour d'un candidat commun. Il est illusoire de penser qu'un candidat commun pourrait se dégager entre des forces qui n'auraient en commun que l'opposition au Président.

    Quel serait le projet commun aux amis de François Bayrou et les militants d'extrême gauche? Sur la relation aux banques (intervention de l'Etat ou non), sur le contrôle des entreprises qui licencient, sur la relance par la consommation ou sur la conversion écologique de l'économie, quel consensus peut-on imaginer? Le risque serait de se mettre d'accord sur des grands principes tellement généraux et vagues qu'ils seraient non opérationnels face à un Sarkozy tout à fait capable de proposer un programme à la Roosevelt (le fameux New Deal) face à la crise dont les effets sont loin d'être épuisés. On pourrait dès lors avoir un(e) candidat(e) tout à fait médiatique, mais peu convaincant par les solutions qu'il propose. Attention de ne pas reproduire le scénario de 2007 avec une candidate (Ségolène Royal) adoubée par les médias, mais qui n'a pas su prouver sa crédibilité face au chef de l'UMP idéologiquement armé.

    L'autre danger de ces primaires concerne le type de démocratie que l'on souhaite promouvoir. Le fait d'associer plus que les 200000 adhérents du PS pour désigner le candidat de la gauche (socialiste) est tout à fait positif car cela permet de présenter une personnalité à priori plus représentative, disposant une fois désignée d'une légitimité plus forte. Mais sur quels critères les centaines de milliers de nouveaux venus désigneraient leur candidat? Auront-ils tendance à privilégier le sérieux, la compétence, l'esprit d'invention voire (osons le mot) le courage politique? Ou, dans notre époque dominée par le culte de l'image et l'impérialisme du people, seront-ils plus sensibles aux personnalités sexy, passant bien à la télé et habilement servies par des stratégies de communication? Il ne s'agit pas de mépriser les capacités de discernement des électeurs, mais d'être assez lucide sur la difficulté à faire de la politique aujourd'hui, c'est-à-dire à poser un diagnostic de la situation du pays, à énoncer des scénarios possibles et à faire des choix chiffrés s'articulant dans un calendrier.

    Pour résumer, cette proposition de primaires, séduisante sur le papier, est remplie de chausse-trappes qu'il importe de lever très vite. Et si finalement cette technique de sélection d'un candidat est retenue, elle devra être mise en oeuvre après un gros travail d'élaboration programmatique qui devrait associer des centaines de milliers de citoyens. Depuis deux ans que le PS a perdu la présidentielle puis les législatives, rien n'a été entrepris pour proposer une vraie vision et renouveler les propositions. On le voit sur le rejet de la taxe carbone exprimé par Royal et Aubry, sans qu'une véritable proposition alternative ne soit énoncée (au moment même où tous parlent de l'urgence écologique). Les socialistes doivent vraiment mettre les bouchées doubles pour être prêt dès 2011 à répondre aux défis de la société.

    Les primaires, pourquoi pas, mais ce n'est vraiment pas la priorité du moment. Ce qui intéresse les cercles médiatiques est souvent très loin des préoccupations populaires. L'adage semble, une fois encore, se vérifier...

  • Cumul des mandats, le bal des hypocrites

    Marianne a pleinement raison de titrer cette semaine: « Les cumulards: le noyau dur qui truste tout ». Dans l'article introductif, Daniel Bernard rappelle quelques chiffres édifiants: « 259 des 577 députés sont maires, 21 sont présidents de conseil général, 8 de conseil régional » (le topo est à peu près le même pour le Sénat avec 32 présidents de conseil général, mais les sénateurs ont au moins « l'excuse » de devoir représenter les collectivités territoriales). Cumuler est donc un sport politique particulièrement prisé (on pourrait dire presque la même chose dans les médias et le monde des grandes entreprises). A part Ségolène Royal qui a renoncé à se présenter lors des dernières législatives, il faut bien dire que les grands responsables politiques ne donnent guère l'exemple, le top du top étant l'ambitieux Jean-François Copé qui non content d'être parlementaire, président du groupe (souvent remuant) de l'UMP, maire de Meaux, est associé à un cabinet d'affaires...

    Quelles sont les conséquences du cumul des mandats? Des bénéficiaires qui sont toujours en train de courir entre deux trains et deux avions. Une priorité – assez logique – accordée aux responsabilités locales. Une méconnaissance des dossiers. Et puis, un renouvellement nécessaire du personnel politique très faible qui pénalise les femmes, les jeunes, les pas-très-blancs et plus généralement tous ceux qui ne se sont pas mis sous la coupe d'un grand baron. Pourquoi est-il si facile (et tentant) de devenir député-maire? Tout simplement parce que la direction d'une ville (ou d'un département) vous donne une visibilité qu'un candidat lambda, pris par ses occupations professionnelles, n'aura jamais. Sans compter les réseaux clientélistes que certains déploient avec un vrai talent (« on va voter pour notre maire qui nous a trouvé un logement/un emploi municipal/une place en crèche », etc.).

    Le résultat est très clair: un Parlement qui fonctionne avec un nombre restreint de représentants très assidus (ceux qui sont là du lundi après-midi au vendredi matin) alors que les autres, pris par leur(s) mandat(s) local(aux), arrivent, dans le meilleur des cas, le mardi matin et repartent le jeudi midi. Et encore, une partie de leur temps est occupé à faire le siège des administrations centrales pour débloquer tel ou tel dossier local.

    En la matière, la gauche ne donne guère l'exemple. On épargnera la pôvre Dominique Voynet qui a fait campagne face au député-maire Jean-Pierre Brard sur le thème « Montreuil mérite un maire à temps plein » et une fois élue, a oublié de rendre son siège de sénatrice (qu'elle occupe d'ailleurs avec mesure). Le principal opposant à l'Assemblée nationale devrait être Jean-Marc Ayrault. Président du groupe PS, c'est un job à temps plein. Eh bien, notre Ayrault national est toujours maire de Nantes (qui ne ressemble pas à un bourg perdu du vignoble nantais) et président de la communauté urbaine nantaise (qui, à la louche, doit bien rassembler 300 000 à 400 000 habitants).

    Celui qui voulait le remplacer voici un an à la tête du groupe socialiste (et qui s'est pris une mémorable gamelle), l'éblouissant Arnaud Montebourg s'est ridiculisé en se faisant élire en 2008 conseiller général et président du conseil général de Saône-et-Loire. Lui qui nous a bassiné pendant des années avec sa VI e République et le mandat unique est devenu le patron d'un département, ce qui doit bien l'occuper deux à trois jours (ou alors, il fait mal son job). Avec des opposants plus soucieux de gagner ou de conserver des baronnies locales, Nicolas Sarkozy peut dormir sous ses deux oreilles. Et l'on ne dit rien de la patronne du PS qui, si elle n'a pas de mandat parlementaire, dirige tout de même Lille et sa communauté d'agglomération.Montebourg.jpg

    Quand il doit s'expliquer sur son revirement, Montebourg perd de son allant. Dans Marianne toujours, il nous explique laborieusement: « A titre personnel, il me manquait un apprentissage local, celui par lequel la plupart des élus commencent leur vie politique. Ayant fait le constat de la quasi-inutilité grandissante des parlementaires sous l'ultraprésidence Sarkozy, j'ai voulu expérimenter à l'échelle de mon département les idées que je cherche vainement à faire partager à mon pays. » On pourrait résumer le propos alambiqué ainsi: « je ne sers pas à grand-chose au Palais Bourbon alors comme j'ai peur de m'ennuyer, je m'occupe des affaires des bouseux. Et puis au moins là, personne ne m'empêche d'être président. »

    Trêve de plaisanterie: ce genre de déclaration est non seulement scandaleux sur le plan de l'éthique (pourquoi ne démissionne-t-il pas de son poste de député s'il ne sert à rien?), mais insultant pour les habitants de Saône-et-Loire qui sont appelés à expérimenter les idées du sieur Montebourg. Lequel indique dans cet entretien qu'il travaille au « respect des normes environnementales » et à « mettre en cause la responsabilité des banques dans un certain nombre de dossiers de surendettement. » Il affirme que par sa pratique, il « dénotabilise la vie locale ». Cela mériterait vérification, mais si notre président Montebourg s'éclate en Bourgogne, on ne peut qu'être heu-reux. Mais alors, qu'il laisse tomber son mandat de député « quasi-inutile» ...

    Le professeur de droit public Guy Carcassonne a raison d'écrire que le mandat unique n'est pas « une réforme parmi les autres, mais la mère de toutes les autres. » La gauche, si elle se met enfin à préparer une alternative, est-elle prête à inscrire cette réforme dans son programme? Prendra-t-elle le risque de mécontenter la moitié de son groupe parlementaire qui cumule gentiment une fonction exécutive? Les paris sont ouverts, mais j'ai tendance à être plutôt pessimiste...